La planète traverse une crise hydrique sans précédent, affectant plus de 2,3 milliards de personnes à travers le monde, selon les Nations Unies. D’ici 2050, près de la moitié de la population mondiale pourrait vivre dans des zones souffrant d’un grave manque d’eau. Le Maroc, pays en voie de développement, n’est pas épargné. Avec une disponibilité en eau de seulement 500 m³ par habitant et par an, contre 2 600 m³ en 1960, il figure désormais parmi les nations en situation de stress hydrique sévère. Le réchauffement climatique, couplé à une pression démographique croissante et une agriculture gourmande en eau, accentue ce phénomène.
Depuis son indépendance, le Maroc a mis en place une ambitieuse politique de gestion de l’eau, notamment avec la construction de plus de 140 barrages, permettant d’irriguer 1,5 million d’hectares de terres agricoles. Cependant, cette stratégie montre aujourd’hui ses limites. La dépendance aux précipitations devient de plus en plus risquée à mesure que les sécheresses se multiplient.
En réponse, le pays a entrepris des projets phares comme le projet d’autoroute de l’eau et le développement de stations de dessalement le long de ses «3 500 km de côtes. Avec 50 centrales de dessalement prévues d’ici 2050», cette technologie est au cœur des plans du gouvernement pour assurer la sécurité hydrique. Pourtant, ces efforts soulèvent une question fondamentale : quel modèle économique adopter face à la raréfaction des ressources naturelles? Faut-il persévérer dans une logique de croissance économique, ou bien opter pour une sobriété qui permettrait de régénérer et de préserver les ressources à long terme?
Ce forum intitulé : Modèle économique vs stress hydrique, propose de réexaminer les solutions mises en place, tout en plaçant l’action humaine, les choix économiques, et les avancées technologiques au cœur du débat. Avec des experts, décideurs, et investisseurs, nous explorerons les enjeux actuels de la gestion de l’eau, tout en envisageant des alternatives pour un avenir plus durable.