L’e-gov, Réinventer la relation entre l’administration et les citoyens

Chaque jour, se dessine devant nos yeux un nouveau monde marqué par les risques de tous genres. Crise du covid, urgence climatique et énergétique, guerre en Ukraine, fractures sociales… jamais le capitalisme en tant que système économique n’a été autant fragilisé. Une succession d’épisodes qui au-delà de leurs externalités négatives ont interpellé la conscience collective de l’élite mondiale sur la prise en compte des risques non financiers et par ricochet, posé les bases d’un tout nouveau genre de matrice économique. Ainsi, enterrant pour de bon l’économie dites de « prédation », dans ce nouveau paradigme financier, l’entreprise est contrainte de s’inscrire dans une posture de business éthique qui selon certains experts s’apparente à l’émergence d’une économie dite « responsable ». De plus, pour sa durabilité et sa pérennité, elle devra privilégier la rentabilité non financière au détriment des seuls réflexes de rentabilité. En clair, l’émergence des critères ESG tournés vers un système économique qui met au centre de ses préoccupations l’environnement, l’humain et la gouvernance, a pour objectif de placer la planète au cœur des actions des grandes entreprises. Au Maroc ces questions de métriques ESG sont déjà appliquées par les filiales des multinationales et résonnent au sein du top management des grands groupes. Mais avec un véritable écosystème tourné vers l’export, cette question est porteuse de plusieurs défis pour les industriels et exportateurs nationaux, notamment dans la gestion de la chaîne logistique. Selon une étude de l’agence de notation environnementale Sustainalytics, les entreprises qui respectent les normes ESG peuvent bénéficier d’une meilleure capacité à répondre aux risques liés à l’environnement et à la durabilité, avec une réduction des pertes financières liées à ces risques pouvant aller jusqu’à 27%. Ainsi sur fond de compétitivité et de croissance.

Ce sujet écrase l’actualité au sein de l’écosystème des grandes entreprises. Représentant une des locomotives de l’économie nationale, la grande entreprise marocaine ne peut manquer ce virage mondial qui laisse entrevoir un tout nouveau prisme de gouvernance, de structure macro-économique, et qui positionne l’ESG comme un véritable passeport pour la mondialisation durant les prochaines décennies. C’est ce prélude contextuel qui justifie la thématique du ce rendez-vous EE LIVE qui se tiendra le 9 Mars à Casablanca. Articulé autour de la thématique : « ESG, la révolution morale du capitalisme ! », ce symposium qui au-delà de sa teneur « idéologique », a pour objectif de mettre la lumière sur ce sujet dont la maîtrise dans le nouveau monde est un véritable avantage compétitif. Cette conférence donnera l’occasion aux experts, investisseurs, bailleurs de fonds, et institutionnels de débattre sur la thématique des métriques ESG ainsi que les enjeux qui planent sur la sphère entreprise à l’aune de ce nouveau monde qui jour après jour prend forme.